Santa: "Je veux que chaque rendez-vous soit réussi"
Retour sur son année folle depuis "Recommence-moi", sa première dans le jury de The Voice Kids et sa tournée des Zéniths avec un concert en mars 2026 à Genève.
RadioFr.: On s'est rencontrées il y a un peu plus d'une année pour la sortie de l'album "Recommence-moi". En une année, il y a eu quatre nominations aux Victoires de la Musique; tu es repartie avec la victoire du meilleur album. Il y a eu aussi cette première participation aux Enfoirés, cette prestation époustouflante de "Vivre pour le meilleur" à la cérémonie de clôture des Jeux Paralympiques. Et puis, on pourra te retrouver à partir du 22 août sur TF1 dans The Voice Kids. A 32 ans, tu as conscience de tout ça?
Santa: Non, je n'ai pas du tout conscience de tout ça. J'essaie juste de voir les choses étape par étape et de les faire le mieux possible. Je suis toujours aussi un peu dans l'étape d'après; ça m'évite de partir trop loin. Et puis je suis sur le terrain: je suis très concrètement productrice de tout. J'ai un tel respect pour le public que je veux que chaque rendez-vous soit réussi, et ça, ça me met un challenge vraiment très intense chaque jour.
Avant de parler de cette année, je voudrais revenir rapidement sur ce Voice Kids, qui arrive. Soprano a dit il y a quelques jours que c'était une des meilleures saisons de The Voice Kids et que tu avais "fracassé" tes collègues: Soprano, Matt Pokora et Patrick Fiori: est-ce que c'est vrai?
Je pense que c'était plutôt "on s'est éclatés", à la Marseillaise (rires)! On s'est réunis avant la machine qu'est The Voice Kids, parce que c'est une énorme émission, très codée, très codifiée. Ça peut écraser. Le fait qu'on soit une team déjà unie dans l'humour, on a réussi à oublier tout ça et à faire que les enfants passent le meilleur moment possible. Et nous, on s'est éclatés.
Ta tournée va s'arrêter le 4 mars 2026 à l'Arena de Genève. Tu disais il y a quelques mois que ça allait être le show le plus ambitieux de l'année.
Ce ne sont pas mes mots. C'est plutôt "de tous mes temps". Il y a un wording autour de moi qui dit ça, mais je n'oserais pas le dire de moi. Je suis très ambitieuse, mais c'est quand même le show le plus ambitieux de tous mes temps, parce que je n'aime pas la concurrence. Parfois, il y a de la concurrence entre artistes. Les superlatifs, je laisse les autres les dire pour moi, je veux rester humble. Mais c'est vrai que c'est un show très, très, très ambitieux, avec beaucoup de rendez-vous de folie.
Il y a des trucs incroyables, comme ce piano aérien par exemple...
C'est la première fois qu'on faisait voler un piano comme ça au-dessus des gens dans une salle. Et il fera partie du spectacle de l'Arena. Il y a plein de rendez-vous de voltige!
Par rapport à toutes ces performances: comment as-tu imaginé tout ça? Et surtout, est-ce que ça t'est arrivé de te dire "mais pourquoi j'ai eu cette idée?"
Oui chaque soir, quand j'ai la tête en bas! Je pense que toute l'équipe l'entend, parce que j'ai le micro ouvert. C'est tellement physique, dans la mise en scène, dans l'accroche. Et il ne faut pas que le public voie la technicité; il n'en retire que la poésie. Ce sont de vrais challenges. Mais quand je rencontre les sourires, je me dis que j'ai bien fait.
Justement, est-ce que tu as encore des challenges, ou au contraire, des limites?
Mon équipe en PLS à chaque réunion! (rires) Des challenges, j'en ai. Le succès aide à accomplir les ambitions. Dès le début, j'ai tout remis en jeu moi-même. Ça peut m'aider à rendre encore plus l'amour qu'on me donne. Je vois ça de manière très vertueuse, de se donner comme ça.
Quand tu repenses à la jeune Santa, la petite Santa qui rêvait de musique, qu’est-ce que tu aimerais lui dire aujourd’hui?
Je ne sais jamais… parce que c’est dans cet inconnu qu’on se laisse aller à l’imaginaire, à l’ambition, à l’horizon des possibles. Sinon, je lui dirais de garder le poing serré, parce que plus tard, elle le brandira encore plus haut et fera la différence. Je lui dirais de résister, parce que l'enfance peut être cruelle parfois.
