Le président de la Task force inquiet face au variant Delta
"Nous ne sommes malheureusement pas sortis de la zone de danger", a déclaré mardi Martin Ackermann, qui craint pour les aînés.

Les nouvelles infections augmentent de nouveau, a pointé Martin Ackermann. Elles ont doublé depuis la semaine passée. Les chiffres pourraient augmenter encore plus rapidement à cause du variant Delta, plus contagieux. Le chef de la Task force s'inquiète notamment pour les personnes âgées. Parmi elles, 80% seulement ont des anticorps, soit parce qu'elles ont fait la maladie, soit parce qu'elles se sont fait vacciner. Les personnes de cette catégorie d'âge non vaccinées ou non guéries pourraient finir à l'hôpital ou décéder, si elles sont contaminées.
Une solution est la vaccination. Augmenter la vaccination de cette catégorie de 10% permettrait de réduire de moitié les possibles infections, a-t-il souligné. La Suisse serait toutefois encore loin du Royaume-Uni où seuls 2% des plus de 70 ans n'ont pas d'anticorps. "Le bon moment pour se faire vacciner, c'est maintenant", a ajouté Martin Ackermann. Il ne faut pas attendre que les chiffres remontent fortement. La prochaine vague dépendra de la part de la population qui n'a pas ou peu d'immunité.
Le variant Delta progresse en Suisse
La part du variant Delta augmente assez fortement en Suisse. Elle approche 30%, a indiqué mardi Virginie Masserey, cheffe de la section contrôle des infections de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP). Cette évolution peut expliquer la hausse du nombre de nouveaux cas en Suisse.
En observant ce qu'il se passe ailleurs, notamment en Grande-Bretagne et en Israël, où le variant domine, on remarque une hausse des nouvelles infections, mais pas des hospitalisations, a ajouté Mme Masserey lors du point de presse des experts de la Confédération. La part élevée des personnes vaccinées dans ces pays peut l'expliquer.