Un appel de personnalités en faveur des enfants gazaouis

Une centaine de personnalités fribourgeoises ont signé une lettre demandant au canton de Fribourg d’accueillir les enfants blessés de Gaza.

Plusieurs cantons alémaniques ont toutefois récemment soulevé des questions liées à la sécurité dans le cadre de cet élan de solidarité. (image d'archive) © Keystone

Pour plus d’une centaine de personnalités fribourgeoises, le canton doit accueillir les enfants blessés de Gaza. Elles ont signé un appel demandant au Conseil d’État de revoir sa position et d’accepter de recevoir et de soigner ces jeunes dans les hôpitaux du canton.

"Notre canton possède les ressources médicales et financières pour soigner ces enfants qui risquent la mort", souligne la lettre. Parmi les signataires figurent des représentants des milieux politique, social, sportif, culturel et médiatique, tels que l’ancien directeur général de l'HFR Marc Devaud, l’ancien conseiller fédéral Joseph Deiss, l’évêque Charles Morerod ou encore l’ancienne conseillère d’État Anne-Claude Demierre.

Pour rappel, la Suisse s’est déclarée prête, il y a quelques semaines, à accueillir vingt enfants palestiniens blessés. Fribourg a décidé de ne pas répondre à cette demande en raison du manque de clarté concernant les prises en charge médicales et financières.

En parallèle, une résolution des députés François Ingold (Les Vert-e-s) et Christian Clément (Le Centre) a été déposée au Grand Conseil fribourgeois, appelant le Conseil d'Etat à "clarifier sans délai, avec les différents partenaires concernés, les modalités médicales et financières encore en suspens, et de mettre tout en œuvre pour participer selon nos moyens à l’accueil d’enfants gazaouis dans nos établissements hospitaliers." Le texte sera discuté lors de la prochaine session du parlement cantonal, en novembre.

Inquiétudes sécuritaires d'autres cantons

Plusieurs cantons alémaniques ont toutefois récemment soulevé des questions liées à la sécurité dans le cadre de cet élan de solidarité, Zurich en tête. Le canton le plus peuplé du pays craint que les accompagnants des enfants blessés ne soient des membres d’organisations interdites par la loi fédérale, notamment le Hamas ou des groupes qui lui sont affiliés.

Le Secrétariat d’État aux migrations a répondu que ces craintes étaient infondées. Des contrôles de sécurité ont été effectués avant le départ des enfants ainsi qu’à leur arrivée en Suisse. Les enfants et les personnes qui les accompagnent sont admis sur la base d’un visa humanitaire, d’une durée limitée.

Frapp - Mattia Pillonel
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