Manif pour l'accès à la psychothérapie

Des milliers de personnes ont manifesté samedi après-midi à Berne en faveur de l'accès aux soins psychiques pour tous.

Les manifestants ont exigé de "mettre fin à la crise" actuelle de l'accès à la psychothérapie. © Miriam Abt, Keystone-ATS

Les quelque 5000 manifestants, selon les organisateurs, brandissaient des banderoles proclamant notamment: "La psychothérapie ne doit pas être un luxe" ou "Ta thérapeute est en colère". Une minute de silence a été observée à la mémoire des victimes de suicide. Les manifestants dénonçaient la longueur des listes d'attente, le manque de places en thérapie et l'absence de structure tarifaire claire.

"La santé n'est pas un marché", a déclaré la psychothérapeute Valentina Achermann, membre du législatif de la ville de Berne. Elle a réclamé "de l'argent, du temps et du respect". Pour elle, il n'est pas possible que dans l'un des pays les plus riches du monde on doive attendre aussi longtemps pour une place de thérapie.

Abordable pour tous

Dans leur appel à manifester, les organisateurs du rassemblement ont exigé que la psychothérapie soit accessible et abordable pour tous. A cette fin, il faut des tarifs adéquats, moins de bureaucratie, des places de formation abordables et de meilleures conditions de travail. Les organisateurs ont aussi appelé à la solidarité avec les personnes concernées.

La manifestation était organisée par l'initiative "Santé mentale pour touxtes", un regroupement de professionnels, d’étudiants et de personnes intéressées par le domaine des soins psychothérapeutiques dans toute la Suisse. Leurs revendications étaient soutenues par le PS, les Vert-e-s ainsi que divers syndicats et organisations actives dans le domaine de la santé.

Tarifs contestés

Les organisateurs critiquent le modèle de prescription en vigueur depuis 2022 qui a donné lieu à d'âpres négociations entre les organisations professionnelles et les caisses-maladie. Les psychothérapeutes peuvent faire rembourser leurs prestations par l'assurance de base s'ils disposent d'une ordonnance d'un médecin. Mais les assureurs dénoncent des coûts supplémentaires et envisagent de réduire les tarifs.

Les organisations professionnelles n'ont pas participé activement à cette manifestation, pour ne pas froisser les partenaires de négociation dans cette période délicate, a expliqué l'association cantonale zurichoise. Un projet de structure tarifaire national est sur la table depuis le mois de juin.

ATS
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