Pas de nouvel audit sur la gestion du personnel à Marly

Le Conseil communal a refusé mercredi soir de donner suite à la demande d'un élu marlinois.

En 2019, plusieurs collaborateurs avaient quitté la structure d'accueil de la petite enfance à Marly. © KEYSTONE

Marly ne veut pas d'un nouvel audit externe sur sa gestion du personnel. Après analyse, l'exécutif communal a refusé mercredi soir de donner suite à la demande du Conseil général.

Sous l’impulsion de l'élu vert libéral Bertrand Späth, le législatif avait demandé, en février 2021, d'évaluer le fonctionnement de l’ensemble des ressources humaines dans la commune. Cette requête faisait suite aux tensions apparues au sein de l'accueil communal de l'enfance, qui réunit l'accueil extra-scolaire et la crèche.

Une restructuration, entamée en 2019, avait conduit plusieurs employés à quitter l'institution. Néanmoins, pour le Conseil communal, réaliser aujourd'hui un nouvel audit serait inutile. "Surtout inopportun, car une fiduciaire a déjà examiné notre fonctionnement, il y a 3 ans, en pointant du doigt des éléments à améliorer, donc on sait déjà parfaitement ce qu'il faut mettre en place, dont notamment la création d'un véritable service de RH, sur lequel on travaille. On ne voit pas bien ce qu'un nouvel audit nous apporterait de plus", explique le syndic Christophe Maillard.

Déception

Une position qui déçoit Bertrand Späth. "D'un côté, on a des signaux toujours alarmistes sur le terrain et de l'autre, on a un Conseil communal qui nous dit qu'il n'y a aucun problème et qui refuse de se remettre en question." Le député estime que malgré l'audit déjà mené en 2019, le fonctionnement de la commune est largement perfectible.

Christophe Maillard n'est pas du tout de cet avis même s'il le concède, "une réorganisation, avec des habitudes qui doivent être adaptées, provoque toujours des tensions. Mais il y a plein de services et de collaborateurs qui attendent de pied ferme ces changements que nous sommes en train de mettre en place. On a donc une petite minorité qui crie très fort." De son côté, Bertrand Späth ne compte pas relâcher la pression sur l'exécutif. "On va continuer à l'interroger et le challenger sur cette question de gestion du personnel et on espère que, dans quelques années, quand la restructuration sera terminée, on pourra en rediscuter."

Pas d'aide pour les revenus modestes

Le Conseil communal de Marly a également refusé mercredi soir de verser une aide financière directe à des habitants à faible revenu. Il a balayé une proposition formulée par la gauche qui, pour faire face à la crise du Covid, souhaitait que la commune verse 1500 francs par année aux personnes qui ne touchent pas l'aide sociale, mais qui sont à la limite du minimum vital, pour autant qu'elles vivent depuis au moins une année au sein de la commune.

L'exécutif estime qu'il serait trop difficile de cibler correctement les ménages qui auraient le droit à cette aide. "Nous sommes très déçus, car les finances communales se sont nettement améliorées, ces dernières années, et un effort particulier et urgent suite à la crise du Covid aurait été bienvenu", souffle Sylvain Grandjean, conseiller général socialiste.

Mary Claude Paolucci, conseillère communale en charge des affaires sociales, estime que ce n'est pas faute d'avoir envisagé plusieurs scénarios pour concrétiser cette proposition. "Cela aurait été très compliqué à mettre en place, car ça aurait impliqué d'analyser à la loupe chaque ménage et nous n'avons pas les moyens humains pour le faire. On parle d'argent public, il faut vraiment le distribuer d'une façon très rigoureuse."

RadioFr. - Mehdi Piccand
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