Enregistrement secret: un procès évité pour un ex-policier
Un ex-agent de police de Morat devait comparaître hier devant le tribunal pour un enregistrement audio. Un accord a finalement été trouvé.

En avril 2024, le public apprenait que le chef de la police locale de Morat et son adjoint avaient été suspendus fin mars, sans explication claire. La syndique, Petra Schlüchter, évoquait dans un communiqué une "procédure relevant d'incidents internes". Un mois plus tard, les deux policiers étaient licenciés, la commune invoquant une rupture de confiance. Une direction intérimaire avait été mise en place, et les deux postes ont depuis été repourvus.
L’ancien adjoint a ensuite révélé, par l’intermédiaire de son avocat, que son licenciement faisait suite à un enregistrement audio réalisé en cachette, le 18 mars 2024. Il aurait placé son téléphone sur une armoire pour enregistrer une discussion entre des collègues, avant de la faire écouter à son supérieur. L’objectif, selon son avocat, était de dénoncer un malaise interne.
En juin, l’avocat dénonçait un licenciement injustifié et une procédure disciplinaire partiale, regrettant notamment que la syndique n’ait pas été entendue. Un recours avait été déposé auprès de la préfecture. Le ministère public avait requis 50 jours-amende à 30 francs, avec sursis sur deux ans, et 3'161 francs à verser à l’avocat du plaignant. Le montant avait été réduit en raison du chômage de l’accusé.
Un procès évité
Le procès, prévu hier au Tribunal d’arrondissement du Lac, n’a finalement pas eu lieu. Après une demi-heure de négociations à huis clos, un accord extrajudiciaire a été trouvé.
La plainte a été retirée, la procédure classée, et chaque partie prendra en charge ses frais d’avocat. L’ex-policier, désormais employé ailleurs, reste toutefois engagé dans une procédure distincte contre la commune.