La politique rajeunie
Elue à 23 ans, Marie Levrat représente la jeunesse au Grand conseil fribourgeois. Elle s'est faite une place parmi les 110 députés.

Marie Levrat, députée socialiste et benjamine du nouveau Grand conseil fribourgeois revient sur ses débuts en politique. "C'est tout un apprentissage qui s'ouvre-là et le moment pour moi de me battre pour ce qui me tient à cœur", s'enthousiasme-t-elle. Cette dernière se dit avoir été très surprise mais contente, lors de son élection le 7 novembre dernier. La jeune députée confie ne pas ressentir de pression extérieure. Elle se sent tout aussi légitime que ses collègues dans son nouveau rôle et se réjouit d'apprendre de ceux-ci.
En parallèle de sa fonction au Grand conseil fribourgeois, Marie Levrat souhaite continuer à militer pour les causes qui lui sont chères et soutient notamment les mouvements pour le climat et pour les femmes. Elle déclare ainsi vouloir continuer à sortir dans la rue pour défendre ses opinions.
La nouvelle membre du Grand conseil dit apprécier le fait d'être avec les gens et de discuter avec eux. "Les moments les plus précieux que j'ai vécus durant la campagne étaient lors d'échanges avec des personnes qui ne sont pas forcément de mon avis mais qui sont là pour m'apporter quelque chose, pour m'enrichir et avoir des débats", souligne-t-elle.
Un voyage révélateur
L'attrait de Marie Levrat pour la politique lui est venu lors d'un voyage en Allemagne, après avoir été témoin de manifestations d'extrême droite contre les migrants. "J'ai vraiment eu la sensation que je ne voulais pas être assimilée à ce genre de mouvements, je me suis dite qu'il fallait que je fasse quelque chose et c'est de là que c'est parti", confie-t-elle.
C'est ainsi à la suite de cet événement que la jeune fille s'est inscrite au PS, sans le dire à personne. Elle concède toutefois que son goût pour la politique vient également, en partie, de sa famille. Quant à son patronyme, la jeune membre du Grand conseil affirme: "Dans un sens, il me sert car on me reconnaîtra plus facilement, mais me dessert car on aura peut-être plus d'attente et d'a priori envers moi."
Enfin, selon elle, les jeunes n'ont pas assez la vision politique des choses. Elle entend alors faire une politique dynamique, visant à intéresser la jeune génération.
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